Numérique responsable : tout savoir sur le Green IT 

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4%, c’est le pourcentage que représente aujourd’hui le numérique dans les émissions de gaz à effet de serre. Si rien n’est fait pour réduire l’impact du digital, les émissions de GES liées au numérique pourraient augmenter de plus de 60% d’ici 2040. Des prévisions alarmantes qu’il est important de ne pas ignorer, en veillant à réduire l’impact de l’IT sur l’environnement.

Comment ? Grâce à la mise en place d’une démarche d’amélioration continue, notamment du côté des entreprises ! Diminuer les coûts énergétiques des installations informatiques, sensibiliser et former les utilisateurs, adopter des technologies éco-responsables, c’est ce qu’on appelle le Green IT, ou le numérique responsable.

Zoom sur le Green IT ! 

Green IT (ou “numérique responsable” en français), c’est le terme utilisé pour désigner toutes les pratiques destinées à réduire l’impact environnemental et sociétal du digital.

Une notion globale donc, qui couvre un large spectre de pratiques et de technologies ayant pour but de diminuer la consommation d’énergie, de minimiser les déchets électroniques et de favoriser l’utilisation de ressources renouvelables.

Si le terme apparu dans les années 90 a peiné à se faire une place dans l’environnement IT, il est aujourd’hui sur le devant de la scène tant les enjeux environnementaux sont importants dans le secteur. Entreprises et particuliers sont donc amenés à repenser leur comportement face au digital afin de réduire au maximum leur impact sur la planète.

IT : les enjeux environnementaux liés au secteur informatique

Envoyer un mail, faire une visio, héberger un document sur le cloud : le digital, et c’est bien tout le principe, n’est pas palpable. Une dématérialisation des actions qui donne ainsi une image “propre” du secteur : pas de pollution visible, un domaine associé à l’innovation et au progrès technologique, un fonctionnement parfois flou pour les utilisateurs (data centers, usines de fabrication des composants et terminaux, etc.). Après tout, le secteur du digital ne semble pas laisser de traces à nos yeux. Et pourtant !

L’utilisation croissante et massive des services en ligne (messagerie instantanée, mails, SMS, etc.) entraîne une pollution numérique sans précédent. Les data centers engendrent une consommation énergétique très importante, sans parler des déchets électroniques produits par les équipements informatiques dont la durée de vie est sans cesse raccourcie.

Mais ce n’est pas tout. La fabrication des composants électroniques qui font fonctionner nos téléphones et nos ordinateurs nécessite des ressources rares, dont l’extraction n’est pas sans conséquence pour l’environnement (déforestation, pollution des sols, etc.).

Les enjeux environnementaux de l’IT sont donc multiples. Et si aujourd’hui le digital fait entièrement partie de nos vies, entreprises comme particuliers, il est urgent de réduire l’empreinte carbone de l’industrie informatique à tous les niveaux !

Green IT : les bonnes pratiques pour tendre vers la sobriété numérique 

De nombreuses entreprises ont pris conscience de leur responsabilité environnementale et souhaitent mettre en place une stratégie numérique durable. Mais il est difficile de savoir par où commencer lorsque l’IT est nécessaire à la performance de l’activité !

En premier lieu, il peut être intéressant d’évaluer objectivement l’empreinte environnementale de l’entreprise en réalisant notamment une analyse du cycle de vie des outils informatiques (consommation d’énergie des appareils, gestion des déchets électroniques).

Grâce à ce premier diagnostic, l’entreprise peut mettre en place des objectifs clairs à court, moyen et long terme. Voici quelques bonnes pratiques qui peuvent être mises en place pour limiter l’impact du digital au sein des organisations :

  • Réduire la consommation énergétique des équipements IT : l’optimisation passe par l’utilisation de matériels économes en énergie disposant de certification d’efficacité énergétique (label TCO, EPEAT, norme Energy Star). Le soir et le weekend, il est également conseillé d’éteindre les appareils, ce qui permet d’économiser jusqu’à 20% d’énergie !
  •  Optimiser les configurations matérielles et logicielles : configurer les serveurs pour qu’ils basculent en mode basse consommation lorsqu’ils ne sont pas utilisés, remplacer les disques durs traditionnels par des SSD plus durables et plus économes ou encore configurer les systèmes d’exploitation pour une gestion plus efficace et moins énergivore. Autant de petits changements à fort impact pour limiter les émissions de GES !
  • Adopter des technologies éco-responsables : la virtualisation permet de regrouper plusieurs systèmes d’exploitation sur un seul et même serveur afin de réduire la consommation d’énergie. Ce n’est pas le seul levier, il est par ailleurs possible de se tourner vers des hébergeurs et serveurs green. Ces serveurs sont beaucoup moins énergivores et se servent de l’air extérieur comme système de refroidissement, sans avoir recours à la climatisation (qui fonctionne aux énergies fossiles). C’est la technique notamment utilisée par Infomaniak, pionnier de l’hébergement green.

Sensibiliser les collaborateurs aux bonnes pratiques environnementales : l’engagement des collaborateurs est indispensable pour mener à bien une politique de numérique durable au sein d’une organisation. Le mieux pour cela est d’organiser des sessions de formation régulières en présentiel ou sous format e-learning. Il est nécessaire de les inciter à réaliser des actions individuelles, comme éteindre leurs équipements, limiter les échanges de mails ou encore réduire l’utilisation du papier, entre autres.

Quels sont les bénéfices du Green IT pour les entreprises ?

Au-delà de la responsabilité pour toutes les organisations d’agir en faveur de l’environnement, le numérique responsable offre bon nombre d’avantages aux organisations qui le mettent en place ! 

De toute évidence, le Green IT permet de réduire les coûts énergétiques et, plus globalement, les dépenses liées au digital. Le fait d’opter pour des équipements plus performants et moins gourmands en énergie joue inévitablement sur la facture d’électricité. En virtualisant les serveurs, l’entreprise réduit le nombre de serveurs nécessaires au bon fonctionnement du pôle IT, ce qui simplifie sa gestion

Mettre en place une politique de Green IT au sein de son entreprise a un impact positif sur sa notoriété. Se positionner comme un acteur responsable et engagé dans la protection de l’environnement permet de renforcer l’image de marque, que ce soit vis-à-vis des clients mais également des futurs collaborateurs. 

Mettre en place une politique de Green IT renforce l’attractivité de l’organisation auprès des jeunes talents et peut être un levier efficace pour améliorer l’engagement des équipes. Attention à ne pas tomber dans le greenwashing, ce qui pourrait avoir l’effet inverse ! Il est impératif d’opter pour des actions concrètes et transparentes afin de valoriser cette démarche de sobriété énergétique. 

Dernier point important, si le Green IT est un sujet de plus en plus présent dans le secteur du digital, aucune législation n’existe à ce sujet pour les entreprises. Y penser dès aujourd’hui, c’est avoir une longueur d’avance sur les futures législations en matière de développement durable. 

En bref, le green IT permet de : 

  • Réduire les coûts énergétiques
  • Simplifier la gestion IT
  • Améliorer la notoriété et l’image de marque
  • Renforcer l’attractivité de l’entreprise (clients et collaborateurs)
  • Anticiper les législations à venir

 Responsable Green IT : un métier qui recrute

L’impact de l’IT sur l’environnement étant désormais un vrai sujet dans les entreprises, de nouveaux métiers émergent en ce sens. Le Green IT représente alors un vrai levier pour l’emploi digital avec l’apparition d’un nouveau métier : le responsable Green IT !

Un responsable Green IT, késako ? C’est un manager chargé de concevoir et de mettre en place des stratégies IT respectueuses de l’environnement. Pour cela, il optimise les ressources informatiques tout en améliorant leur efficacité énergétique. En d’autres termes, il aide les entreprises et organisations à réduire leur impact sur l’environnement.

Le responsable green IT va venir incarner la fusion de l’expertise technologique et la conscience écologique de son entreprise.

Peter Saba, directeur du master en management des systèmes d’information et des données à l’école de management Léonard de Vinci à La Défense.

Pour mener à bien ses missions, le responsable Green IT doit posséder un solide background technique (systèmes informatiques, serveurs, équipements de stockage, etc.), des compétences stratégiques et analytiques (analyse de données, gestion de projet, gestion du changement) mais également relationnelles (communication, leadership, formation et sensibilisation). 

Un niveau bac+5 en école d’ingénieur est généralement requis pour atteindre ce poste stratégique qui allie donc expertise technique et vision stratégique durable !  

D’autres métiers du Green IT se développent :

  • Développeur de Logiciels Durables
  • Spécialiste en Gestion de l’Énergie IT
  • Consultant Green IT
  • Analyste de Cycle de Vie Informatique
  • Ingénieur en IA pour l’environnement